Leucémie #2

« J’étais sur la route après avoir vu mon hématologue qui venait de me dire à quel point j’étais chanceuse d’avoir la meilleure des leucémies s’il fallait que j’en aie une. Je lui avais répondu que je n’en voulais pas du tout, qu’elle disparaisse, et il me dit « il n’y a pas de traitement curatif, on va vous donner de la chimio lorsque vos globules blancs seront trop nombreux mais pour l’instant on attend ».

Je n’ai jamais arrêté de croire que je pourrais changer cette réalité et je n’ai jamais arrêté non plus de prier pour être guidée. J’ai trouvé plusieurs façons de corriger une partie des nombreux dysfonctionnements de mon système, pourtant je sentais que ma lymphe était bloquée. Je disais au thérapeute qui s’occupait de ma lymphe que je me sentais comme un lavabo bouché, et à mon hématologue que mes cellules B continueraient de s’accumuler parce que leur mécanisme d’apoptose ne fonctionnait pas. Je savais que je ne m’en sortirais pas, métaboliquement, de la chimio.

Dans ma voiture, en route vers la maison, j’ai prié pour qu’une porte vers la guérison de tous mes maux me soit ouverte, peu importe le traitement dont il s’agirait. Le jour suivant, je suis allée voir ma conseillère pour discuter de ma condition; à la moitié de la séance, elle s’est excusée et est sortie pour m’apporter son dossier sur le 714X. Elle l’avait pris lorsqu’elle était tombée très malade, et elle me renvoyait alors le défi d’essayer en espérant que je sois guérie. J’ai ressenti des frissons le long de mon corps fatigué. Je savais que c’était la réponse à mes prières.

Et me voilà, au premier jour de mon traitement pour rééquilibrer mon nitrogène, la pièce principale du casse-tête. Je suis si heureuse !

Je vous bénis pour toute votre assiduité et votre travail fantastique et pour la différence que vous faites dans ma vie. »